vendredi 29 juin 2007

you're the one I want

John Travolta, vous êtes une grosse pourriture.



Vous passez tout le film à avoir honte de cette petite fille modèle que vous avez sautée sur une plage face au soleil couchant un soir d'été juste avant la rentrée tout ça... (houlala c'est sucré à gerber...)

Et vous assumez enfin pleinement votre amour quand elle s'habille enfin comme une grosse pouffe !




Non, mais on croit rêver...



Et dire que ça a bercé mon adolescence tout ça... (et celle de certains autres...)

Mais qu'est-ce qu'on nous a servi comme histoires d'amour de merde !!!!

Je veux de l'amour ! DU VRAI !

Vieille rengaine...



Mon père me dit toujours ...

que je n'ai pas à tenir compte de son opinion.

que je n'ai pas à essayer de lui plaire, à essayer de faire selon ce qu'il voudrait.

que je n'ai pas à attendre son approbation.

que je dois accepter que souvent, il n'est pas d'accord avec moi, et que ça ne devrait pas me perturber.

que c'est ça grandir, accepter que ses propres parents n'approuvent pas, n'auraient pas fait comme ça, sont en désaccord profond... et passer son chemin.

Sauf que ça fait 30 ans qu'il me tient le même discours...

Si tu m'avais permis d'avoir conscience de ma valeur...

Si tu m'avais regardé avec admiration quand j'ai su faire du vélo la première fois...

Si tu m'avais encouragé dans mes choix d'adolescente...

Si tu m'avais exprimé parfois que tu pensais que j'avais pris la bonne décision...

Si tu m'avais transmis que seule moi peut savoir ce qui est le meilleur pour moi...

Si tu avais fait ton travail de père, quand j'étais une petite fille...

Je ne serai pas là à lutter contre mon besoin d'approbation dans le regard de l'autre.

Je ne serai pas là, à attendre désespérément que quelqu'un me dise que je suis une fille bien.

Je ne serai pas là, à faire le deuil de t'entendre dire un jour que tu es fier de moi.

mercredi 27 juin 2007

Merci


"Pour le reste, l'idée de tout maîtriser est vraiment une idée de jeune parent. Ça s'estompe petit à petit quand tu te rends compte que tes enfants sont vraiment des personnes, qu'ils ont non seulement une personnalité mais une vie sans toi. Je pense que notre rôle de parent consiste à ce qu'ils ne souffrent pas ou alors pas trop. Etmême là, tout le monde n'est pas d'accord car finalement, tout ce que tu leur évites en les protégeant ils se le prennent dans la figure dès que ta vigilance baisse. Il vaut mieux les armer que de leur donner une armure."


Pour ces mots reçus par mail ce soir... et pour ton "tu n'y peux pas grand chose" d'hier soir, qui me trotte dans la tête depuis ce matin.... : MERCI (très) cher ami.


Merci de m'aider à lâcher...


Lâcher ma volonté de tout maîtriser, tout contrôler, la séparation, mon ex-mari, la souffrance de mes enfants...


Lâcher mes idéaux, mes fantasmes de séparation parfaite, d'enfants à qui il suffirait de tout expliquer pour éviter la souffrance.


Je lâche... donc...


Non, je ne maîtrise pas les autres, ni l'HQPMV, ni mes enfants.


Et c'est tant mieux.

dimanche 24 juin 2007

Je veux pas être méchante...



Je veux pas qu'on me crie dessus...

Je veux juste qu'on me laisse vivre ma vie, mes rêves.

Je veux juste être moi.


Matinée tristoune...

Je devais être libre, je ne le suis toujours pas...

Comment couper court à une situation engluée sans blesser personne ?

Comment continuer mon travail de réappropriation de ma vie, de respect de mes désirs, sans faire trop de dégâts...

Je sens que je vais devoir prendre position de façon drastique... et que, peut-être, peut-être cela va créer des problèmes, des conflits, des éclats de voix ?

Je n'ai pas envie d'affronter ça... Pour la première fois de ma vie, je vais au conflit à reculons.

Etre adulte ?

dimanche 17 juin 2007

Troublée...



Il existe un homme...

qui me regarde comme si j'étais une femme belle, drôle, intéressante et intelligente.

et même ... presque... comme si être en ma compagnie était agréable.

ça fait du bien, ... c'est tout.

Je reprends la plume...


suite aux demandes insistantes des unes et des autres (merci).

J'avoue que je n'acris plus par lâcheté.

J'ai tellement de mal à affronter les émotions que provoque en moi l'échec de la séparation que j'avais imaginée...

F. est resté, il a refusé de partir, au dernier moment.

Depuis, je vis dans l'angoisse. L'angoisse du faux-pas, l'angoisse de la dégradation des relations, l'angoisse de l'angoisse des enfants...

ça mène à rien tout ça, je sais, ...

Je sais que je dois attendre qu'il soit prêt. Je sais que je n'ai pas le choix, qu'il faut être forte, que je ne fais pas ça pour moi, mais pour mes enfants. On m'a tellement répété que le plus dur, pour les enfants, c'est de voir les parents s'entretuer, s'humilier, se mépriser, que je suis prête à résister à toutes les tempêtes pour ne pas qu'ils aient à vivre ça.

Les femmes sont fortes, je le sais aujourd'hui. Au début, quand on me disait "tu es forte", je disais "non, tu sais, c'est une façade, je pleure beaucoup, j'ai des moments de peur, je suis fragile".

Aujourd'hui je réponds : "oui je le sais".

Je suis forte. Forte car je pleure, au bon moment, en sachant affronter mes angoisses, les reconnaître, les accepter, les traverser, mettre en place ce qui m'aidera à passer le cap. Forte car je me sens capable d'encaisser, pour mes enfants, toutes les insultes sans sourciller, sans envenimer les choses. Je me sens capable de poser des limites, de verbaliser quelle est la frontière à ne pas dépasser, et m'y tenir, sans perdre mon calme, même si je devais hurler et mordre les coussins une fois que je suis à nouveau dans la solitude de ma chambre. Forte car je veux croire en mon histoire, croire que je peux être aimée, pour ce que je suis.

Je vais essayer de continuer à écrire... Car cette écriture m'aide à réaliser le chemin parcouru, à constater que les choses avancent, et que la sensation de léthargie que j'ai au jour le jour est une fausse impression, fort paralysante.


A moi la vie, toujours.