jeudi 30 août 2007

alors celle-là elle me fait trop marrer

(le titre du livre est "comment j'ai sauvé mon couple")

tirée de "Temps de Canard" de Tom Tirabosco.




(oui, je sais, je suis complètement frappadingue de bd et il serait temps de passer à autre chose... ou pas ? :o)

Souvenirs de femme

Rachida Brakni et Fettouma Bouamari dans Barakat, de Djamila Sahraoui




Il y a quelques jours, un après-midi, une amie me raconte...

vapeurs de thé, souvenirs d'algérie, pâtisseries au miel, une discussion de coeur de femme à coeur de femme...

L'homme que j'ai aimé... a demandé ma main. C'était le voisin, mais ma mère n'a pas voulu. Il était si beau tu sais, on s'aimait, ah oui on s'aimait... Ma mère n'aimait pas la voisine, et mon père n'a pas voulu de problèmes. Ils m'ont présenté le fils d'un ami de mon père, mes parents m'ont expliqué qu'ils lui avaient donné leur parole... Alors je me suis mariée... "de raison" comme on dit.

Un jour il s'est mis à gagner au jeu... (silence)




... puis à boire...


Il ne pouvait plus travailler, je travaillais seule, je m'occupais des 5 enfants, et tout l'argent partait dans la boisson, on avait des dettes partout. Il sortait le soir, je vivais le jour.

Un jour, j'ai demandé le divorce, même si je savais que j'allais tout perdre. Là-bas, tu sais, quand on divorce on perd tout ! Mais, je suis partie quand même avec les enfants, je savais qu'il n'aurait pas le courage de les réclamer, j'ai perdu le reste, mais le reste...

Pourtant... quand je suis venue en France, j'ai accepté la proposition de mon frère, de me marier avec son voisin de chambre à l'hôtel. Tu sais... on ne peut pas dire non à nos hommes. On ne peut pas dire non.

Je travaillais, je me souviens que la première paye que j'ai gagnée en faisant des ménages, je ne l'ai même pas vue ! il m'a pris l'enveloppe des mains... Je ne l'avais même pas encore ouverte pour savoir combien il y avait... et ça a continué comme ça. Un jour, je lui ai dit que j'étais enceinte... il est parti. Maintenant j'ai ce petit garçon de deux ans, alors que mes enfants sont grands, je suis fatiguée... je suis fatiguée et je n'ai pas pu dire non aux hommes...

Et sais-tu : cet homme que j'ai aimé ? Il s'est marié seulement quand je me suis mariée la deuxième fois ! Il vit en Italie... Il n'a pas d'enfants. Chaque fois que je rentrais là-bas, sa mère me disait : "comme j'aimerais que tu sois ma belle-fille ! ..."

Je n'ai pas su dire non, mais je ne pouvais pas, je t'assure.

Pourtant, j'aime être seule maintenant, plutôt qu'avec ces hommes fainéants...

L'homme que j'ai aimé vraiment, c'était le voisin.


Tout commentaire serait superflu.

Merci chère amie, le message est passé, je t'assure.

Pas grand chose à voir... puisque ce genre d'attitude est transculturel on le sait bien, mais quand même, c'est en le regardant que j'ai eu envie de raconter cette discussion : ce documentaire sur arte qui sera rediffusé le 29.08.2007 à 15h30 et le 01.09.2007 à 06h00 : http://www.arte.tv/fr/histoire-societe/Non-a-l-islamisme/A-l-antenne/1664988.html


Romain Duris et Lubna Azabal, Exils, de Tony Gatlif

jeudi 23 août 2007

Que sait-on...?

Je suis né le 30 juillet 1945, à Boulogne-Billancourt, 11 allée Marguerite, d'un juif et d'une Flamande qui s'étaient connus à Paris sous l'Occupation. J'écris juif, en ignorant ce que le mot signifiait vraiment pour mon père et parce qu'il était mentionné, à l'époque, sur les cartes d'identité. Les périodes de haute turbulence provoquent souvent des rencontres hasardeuses, si bien que je ne me suis jamais senti un fils légitime et encore moins un héritier. Ma mère est née en 1918 à Anvers. Elle a passé son enfance dans un faubourg de cette ville, entre Kiel et Hoboken. Son père était ouvrier puis aide-géomètre. Son grand-père maternel, Louis Bogaerts, docker. Il avait posé pour la statue du docker, faite par Constantin Meunier et que l'on voit devant l'hôtel de ville d'Anvers. J'ai gardé son loonboek de l'année 1913, où il notait tous les navires qu'il déchargeait : le Michigan, l'Élisabethville, le Santa Anna... Il est mort au travail, vers soixante-cinq ans, en faisant une chute. Adolescente, ma mère est inscrite aux Faucons Rouges. Elle travaille à la Compagnie du gaz. Le soir, elle suit des cours d'art dramatique. En 1938, elle est recrutée par le cinéaste et producteur Jan Vanderheyden pour tourner dans ses « comédies » flamandes. Quatre films de 1938 à 1941. Elle a été girl dans des revues de music-hall à Anvers et à Bruxelles, et parmi les danseuses et les artistes, il y avait beaucoup de réfugiés qui venaient d'Allemagne. À Anvers, elle partage une petite maison sur Horenstraat avec deux amis : un danseur, Joppie Van Allen, et Leon Lemmens, plus ou moins secrétaire et rabatteur d'un riche homosexuel, le baron Jean L., et qui sera tué dans un bombardement à Ostende, en mai 1940. Elle a pour meilleur ami un jeune décorateur, Lon Landau, qu'elle retrouvera à Bruxelles en 1942 portant l'étoile jaune. Je tente, à défaut d'autres repères, de suivre l'ordre chronologique. En 1940, après l'occupation de la Belgique, elle vit à Bruxelles. Elle est fiancée avec un nommé Georges Niels qui dirige à vingt ans un hôtel, le Canterbury. Le restaurant de cet hôtel est en partie réquisitionné par les officiers de la Propaganda-Staffel. Ma mère habite le Canterbury et y rencontre des gens divers. Je ne sais rien de tous ces gens. Elle travaille à la radio dans les émissions flamandes. Elle est engagée au théâtre de Gand. Elle participe, en juin 1941, à une tournée dans les ports de l'Atlantique et de la Manche pour jouer devant les travailleurs flamands de l'organisation Todt et, plus au nord, à Hazebrouck, devant les aviateurs allemands. C'était une jolie fille au cœur sec. Son fiancé lui avait offert un chow-chow mais elle ne s'occupait pas de lui et le confiait à différentes personnes, comme elle le fera plus tard avec moi. Le chow-chow s'était suicidé en se jetant par la fenêtre. Ce chien figure sur deux ou trois photos et je dois avouer qu'il me touche infiniment et que je me sens très proche de lui. Les parents de Georges Niels, de riches hôteliers bruxellois, ne veulent pas qu'elle épouse leur fils. Elle décide de quitter la Belgique. Les Allemands ont l'intention de l'expédier dans une école de cinéma à Berlin mais un jeune officier de la Propaganda-Staffel qu'elle a connu à l'hôtel Canterbury la tire de ce mauvais pas en l'envoyant à Paris, à la maison de production Continental, dirigée par Alfred Greven. Elle arrive à Paris en juin 1942. Greven lui fait passer un bout d'essai aux studios de Billancourt mais ce n'est pas concluant. Elle travaille au service du « doublage » à la Continental, écrivant les sous-titres néerlandais pour les films français produits par cette compagnie. Elle est l'amie d'Aurel Bischoff, l'un des adjoints de Greven. À Paris, elle habite une chambre, 15 quai de Conti, dans l'appartement que louent un antiquaire de Bruxelles et son ami Jean de B. que j'imagine adolescent, avec une mère et des sœurs dans un château au fond du Poitou, écrivant en secret des lettres ferventes à Cocteau. Par l'entremise de Jean de B., ma mère rencontre un jeune Allemand, Klaus Valentiner, planqué dans un service administratif. Il habite un atelier du quai Voltaire et lit, à ses heures de loisir, les derniers romans d'Evelyn Waugh. Il sera envoyé sur le front russe où il mourra. D'autres visiteurs de l'appartement du quai de Conti : un jeune Russe, Georges d'Ismaïloff, qui était tuberculeux mais sortait toujours sans manteau dans les hivers glacés de l'Occupation. Un Grec, Christos Bellos. Il avait manqué le dernier paquebot en partance pour l'Amérique où il devait rejoindre un ami. Une fille du même âge, Geneviève Vaudoyer. D'eux, il ne reste que les noms. La première famille française et bourgeoise chez laquelle ma mère sera invitée : la famille de Geneviève Vaudoyer et de son père Jean-Louis Vaudoyer. Geneviève Vaudoyer présente à ma mère Arletty qui habite quai de Conti dans la maison voisine du 15. Arletty prend ma mère sous sa protection. Que l'on me pardonne tous ces noms et d'autres qui suivront. Je suis un chien qui fait semblant d'avoir un pedigree. Ma mère et mon père ne se rattachent à aucun milieu bien défini. Si ballottés, si incertains que je dois bien m'efforcer de trouver quelques empreintes et quelques balises dans ce sable mouvant comme on s'efforce de remplir avec des lettres à moitié effacées une fiche d'état civil ou un questionnaire administratif.

Patrick Modiano, "Un Pedigree", Gallimard, 2005.



Que sait-on des rêves et des amours de nos parents ?

Je viens d'une famille où l'on ne raconte rien d'intime, rien de personnel, et surtout pas les erreurs de jeunesse, les passions, les amours, les égarements. Les parents doivent être des modèles pour leurs enfants et, comme les deux postures ne sont absolument pas comparables, on ne peut pas raconter...

Je suis pourtant née d'un égarement...

De cet égarement est né à son tour un amour très fort, très profond, qui les unit encore aujourd'hui. Je suis fermement persuadée que dans leur vie à chacun, il y a la recherche du bonheur de l'autre. Quand je regarde les couples qui ont "bien vieilli", qui sont encore heureux, je trouve toujours cet ingrédient essentiel : la volonté farouche de rendre la vie de l'autre jolie. J'ai l'intuition que le secret de la lutte contre la routine se trouve là.

Mais j'en reparlerai plus tard... je reviens à mon mouton (shaun the sheep ?).

Je ne vois donc pas du tout le mal qu'il y aurait à se raconter, à partager les espoirs, les doutes, les erreurs, les rêves de sa vie de jeune homme, de jeune femme. J'aimerais tellement savoir comment ma mère voyait l'amour à 17 ans, comment elle s'est construite, pourquoi elle a été blessée, grâce à quels rêves elle s'est relevée...

J'aurais aimé que mon père m'explique pourquoi les hommes aiment les femmes, comment ils choisissent celle avec laquelle ils vont cheminer, ce qui compte pour eux, ce qui les rend heureux.

Je n'ai reçu aucune "éducation" dans ce domaine. Je me construis seule... et ça me manque tellement...




(J'aime à la folie les photos du couple Marilyn Monroe et Arthur Miller. Leur relation est complètement destabilisée, passionnée, fragile et cette pointe de souffrance qui se décèle au loin chez chacun des deux... chacun fragile à sa façon).

mercredi 22 août 2007

C'est bien la première fois...

... que je fais de la pub pour TF1.



Mais c'est trop bon :o)

Hahem...

Regard

J'aime le travail de cette femme :


© Sonia Bressler

http://rebelle.blogspirit.com/

Son regard est complètement décalé !

J'aime les détails qu'elle choisit de mettre en valeur, la façon dont ses cadrages transforment les choses, les gens, les paysages.

Je vous laisse regarder les photos des enfants prises au Kosovo : on sent la chaleur de son regard, le sourire qu'elle fait en les voyant faire les clowns devant l'objectif. Les femmes d'Istanbul, elles, sont photographiées pudiquement, d'un regard plein de douceur, si respectueux.

Avez-vous remarqué à quel point la photographie parle de ce que ressent le photographe, de ce qu'il vit ? Les cadrages parlent des obsessions du moment, des préoccupations, de la façont dont celui qui tient l'appareil voit le monde.

Et, en plus, comme moi, elle aime les nuages...

© Sonia Bressler

mardi 21 août 2007

Désobéissance

Photo : Reuters

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

tiré de la constitution « montagnarde » de 1793, Article 35.

L’appel des Résistants

14 Mars 2004 - Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et transmettre l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle.

Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et soeurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n’a pas totalement disparu et notre colère contre l’injustice est toujours intacte.

Nous appelons, en conscience, à célébrer l’actualité de la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour proposer aux générations qui nous succéderont d’accomplir trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s’éteigne jamais :

- Nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble l’anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des « féodalités économiques », droit à la culture et à l’éducation pour tous, presse délivrée de l’argent et de la corruption, lois sociales ouvrières et agricoles, etc.

Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ?

Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.

- Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau « Programme de Résistance » pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l’intolérance et de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales.

- Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. Nous n’acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944.

Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection :
Créer, c’est résister.
Résister, c’est créer.

Signé : Lucie Aubrac, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant, Maurice Voutey.


Il est des textes qui font du bien...

Comment faire coïncider cette nécessité de désobéissance, de résistance, même non violente, avec l'éducation de nos enfants, l'apprentissage des limites, des règles de la société ?

En voilà un défi intéressant à relever !!!!!

Qui a dit qu'élever un enfant était ennuyeux ?

http://www.desobeir.net/

lundi 20 août 2007

La nuit des Tournesols


"La nuit des Tournesols" est un film espagnol de Jorge Sánchez-Cabezudo... Il analyse le viol d'une femme et le meurtre d'un paysan qui ont lieu la même nuit, selon 5 points de vue de personnages différents. L'action a pourtant lieu de façon chronologique, on ne voit jamais une scène deux fois.

C'est simple, mes poils se sont dressés sur tout mon corps dès les premières secondes, et 24 heures après je n'ai pas encore réussi à les recoiffer...


Il fait réfléchir sur la notion de justice : pourquoi rendre justice, pour qui ? le criminel ? la victime ? la société ?

Mes lecteurs juristes devraient courir le voir si jamais ils étaient en quête de motivation et de sens pour leur travail...


Je me dis qu'il faudrait le montrer à toutes les jeunes filles violées qui hésitent encore à porter plainte, de peur de "réveiller le monstre qui dort"... en fait, le monstre ne dort jamais vraiment pour tout le monde. mais je sais bien que ce n'est pas si simple...

Stéphane Audeguy, La théorie des Nuages


Franchement ce livre est une pure merveille.

Il parle d'amour, de mélancolie, de passion pour la nature, tout ce que je suis en ce moment quoi. Le tout sans aucune longueur... La langue est vraiment époustoufflante de beauté.

Pile poil ce qu'il me fallait pour les vacances, je le prête à qui veut !

Retour...



Coucou, chers tous de l'internet mondial,

aujourd'hui trois messages pour le prix d'un, ils étaient restés coincés dans mes brouillons...

je suis de retour de vacances... de retour d'une sacrée épreuve, traversée sans sourciller, hem... ou presque.

j'avoue que je n'avais pas anticipé qu'être sur la plage seule avec deux enfants dans cette contrée peuplée d'êtres préhistoriques et de femmes recroquevillées qu'est l'Andalousie serait un tantinet compliqué...

chères Andalouses, je vous aime, je vous adore mais... je vous en supplie... libérez-vous !!!!!! Heureusement que j'en ai rencontré une ou deux qui m'ont permis de m'assurer que le genre s'éveille un peu...

j'ai pu constater un mélange d'envie et de colère dans vos questions... seule ? sans mari ? avec tes enfants ? à la plage ? trois semaines ? et... ça va ?

ben oui ça va. curieusement ça va même pas mal du tout...



J'ai l'impression de revivre... même quand c'est dur, même quand je rêve d'amour, même quand je me sens seule, rien n'est comparable à la souffrance d'être accompagnée par quelqu'un qui ne nous aime plus, que l'on n'aime plus, et avec qui on se force à cheminer, pour ne pas bousculer, sans écouter la violence qu'on se fait à soi même sans bruit...

Et maintenant j'ai un secret à dire à certains d'entre vous : vous les couples que j'ai vus se promener au bord de la plage, le soir, regarder le coucher de soleil, regarder le soleil dans le regard de l'autre, respirer le bonheur d'être ensemble, d'échanger des gestes tendres, de passer du temps à rendre la vie de l'autre jolie... Je vous ai d'abord détestés, vous m'avez fait pleurer, regretter... et, finalement, j'ai trouvé tant de plaisir malgré moi à vous observer... vous êtes beaux et importants pour moi. Il est difficile de décrire pourquoi, mais, plus je vous regarde et plus je me réconcilie avec la vie...

Vraiment, l'amour rend la vie digne d'être vécue.