mercredi 18 avril 2007


Jolie complicité que celle de ce papa et ses deux filles dans "Mon voisin Totoro" d'Hayao Miyazaki.

Ce qui marque c'est le sentiment d'harmonie qui se dégage de ce film... Harmonie de la famille mais aussi des hommes avec la nature environnante...

ça donne envie d'aller vivre en pleine nature.

ça donne envie de passer plus de temps avec ses enfants mais surtout de façon plus paisible, moins dans le "dépêche-toi", "on est en retard", "qu'est-ce que tu regardes", "concentre-toi", "sois attentif", "sois prudent".

Parallèlement je relis le "Concept du Continuum" de Jean Liedloff et j'aime bien ce passage, qui correspond à mes réflexions du moment :

"Nous disons parfois : "Qu'il est cruel de garder un si grand animal dans un appartement en ville", mais nous parlons des chiens, jamais des hommes qui sont encore bien plus grands et bien plus sensibles à leur environnement. Nous acceptons d'être assaillis par le bruit des machines, du trafic et des radios des autres, et nous nous attendons à être traités impoliment. Nous apprenons à nous attendre au fait que nous serons méprisés par nos enfants et irrités par nos parents. Nous acceptons de vivre avec des incertitudes qui nous tenaillent non seulement concernant nos capacités professionnelles et sociales, mais aussi très souvent au sujet de nos relations. Nous acceptons l'idée que la vie est dure et nous nous estimons chanceux du peu de bonheur que nous possédons déjà. Le bonheur ne constitue pas à nos yeux un droit acquis en naissant mais est considéré tout au plus comme un sentiment de paix et de satisfaction. La véritable joie est extrêmement rare chez nous.

Notre vie pourrait être tout autre. Par exemple, nous n'imaginerions pas que nos enfants doivent être plus heureux que nous, adultes, ni encore que les jeunes adultes doivent être plus heureux que les plus vieux. Ces pensées nous habitent parce que nous sommes en constante recherche d'un but censé restaurer le sens perdu de la plénitude de nos vies. Lorsque nous atteignons des objectifs sans avoir obtenu ce quelque chose sans nom, inconnu depuis notre plus jeune âge, nous ne croyons finalement plus que les espoirs suivants viendront nous soulager de nos attentes persistantes. Nous apprenons aussi à accepter la "réalité" ou à soulager du mieux que nous pouvons la peine d'une déception chronique. A un certain moment de nos vies, nous commençons à nous dire que nous avons raté, pour une raison ou pour une autre, la chance de connaître le bien être et que nous devons vivre avec les conséquences, dans un état de compromis permanent. Cet état de choses peut difficilement induire la joie."

Le bonheur et la paix dans le présent, sans attentes. La vraie joie. Une jolie quête à l'intérieur de soi.

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