dimanche 17 juin 2007

Je reprends la plume...


suite aux demandes insistantes des unes et des autres (merci).

J'avoue que je n'acris plus par lâcheté.

J'ai tellement de mal à affronter les émotions que provoque en moi l'échec de la séparation que j'avais imaginée...

F. est resté, il a refusé de partir, au dernier moment.

Depuis, je vis dans l'angoisse. L'angoisse du faux-pas, l'angoisse de la dégradation des relations, l'angoisse de l'angoisse des enfants...

ça mène à rien tout ça, je sais, ...

Je sais que je dois attendre qu'il soit prêt. Je sais que je n'ai pas le choix, qu'il faut être forte, que je ne fais pas ça pour moi, mais pour mes enfants. On m'a tellement répété que le plus dur, pour les enfants, c'est de voir les parents s'entretuer, s'humilier, se mépriser, que je suis prête à résister à toutes les tempêtes pour ne pas qu'ils aient à vivre ça.

Les femmes sont fortes, je le sais aujourd'hui. Au début, quand on me disait "tu es forte", je disais "non, tu sais, c'est une façade, je pleure beaucoup, j'ai des moments de peur, je suis fragile".

Aujourd'hui je réponds : "oui je le sais".

Je suis forte. Forte car je pleure, au bon moment, en sachant affronter mes angoisses, les reconnaître, les accepter, les traverser, mettre en place ce qui m'aidera à passer le cap. Forte car je me sens capable d'encaisser, pour mes enfants, toutes les insultes sans sourciller, sans envenimer les choses. Je me sens capable de poser des limites, de verbaliser quelle est la frontière à ne pas dépasser, et m'y tenir, sans perdre mon calme, même si je devais hurler et mordre les coussins une fois que je suis à nouveau dans la solitude de ma chambre. Forte car je veux croire en mon histoire, croire que je peux être aimée, pour ce que je suis.

Je vais essayer de continuer à écrire... Car cette écriture m'aide à réaliser le chemin parcouru, à constater que les choses avancent, et que la sensation de léthargie que j'ai au jour le jour est une fausse impression, fort paralysante.


A moi la vie, toujours.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Chouette, enfin des nouvelles ;) Même si le moral n'est pas terrible, ça fait plaisir de retrouver ta prose !